Salut Girón!
Nous avons bien aimé tes gens, tes odeurs, tes histoires, mais voilà que le temps est venu de nous séparer. Voilà que tout le monde nous interroge " Quand revenez vous??" LA question.
"En novembre c´est la fête des taureaux! Venez nous visiter!" qu´on nous dit. C´est sûr qu´on aurait envie de revoir ceux qui ont traversé notre vie pendant le dernier mois, mais personne ne semble comprendre que les billets, même si nous sommes canadiennes, ne poussent pas dans les arbres.
Nous avons puisé tout ce que nous avons pu de ce coin de pays. Toute la belle énergie, mais aussi tous les petits tracas liés à l´émigration.
La famille Criollos qui veut migrer à tout prix...(la mère étant en processus de divorce avec son ex mari parti depuis 11 ans aux USA et en processus de mariage avec un ami d´enfance maintenant citoyen américain...).
Dalila qui est partie émigrer pour retrouver la totalité de sa famille à l´âge de 19 ans, mais qui a finalement failli y laisser sa peau dans un terrible accident près de la frontière du Mexique. Elle était cachée avec plein d´autres gens dans les soutes à bagages. Fracture du bassin. Deux mois à l´hôpital.
Les jeunes du Collège du Girón qui veulent tous sacrer leur camp aux USA et avec qui nous avons fait une table ronde des plus indisciplinées... (Ahh les jeunes...)
Les enfants de la communautés de Zapata, si beaux, si fragiles, sans parents.
Le père José Miguel qui nous a ouvert les yeux sur le futur d´un pays qui semble souvent tourner en rond. Si ils étaient plus nombreux comme lui et si c´était eux qui étaient au pouvoir peut-être que ça bougerait davantage dans les campos équatoriens. Peut-être que les gens apprécieraient la richesse de leur pays...
La fille de l´épicerie qui travaille plus de 60 heures par semaine et qui désire émigrer pour aller chercher là-bas l´argent pour traiter son père malade en Équateur.
ET BIEN D´AUTRES GENS comme ça qui nous ont touché.
Salut Girón!
Direction Quito pour les entrevues plus officielles!